Je n'hésite pas à vous montrer ces 2 superbes "essai" dit de Brézin, le premier: à la paix sous la révolution en 1792 à Paris. Le revers est aniépigraphe et le deuxième rare essai de Brézin, au triangle, qualifié de demi-sol par Brandon. 

• Le premier A l'avers...LIBRE J OFFRE LA PAIX. La Liberté , assise sur un cube orné du triangle ,

symbole de l'égalité, tient une branche d'olivier et la pique

surmontée du bonnet. Elle s'appuie sur un autel orné du faisceau à droite est une corne d’abondance d’où sortent des fruits.A l' exergue : L’AN 4 DE LA LIBERTÉ. 

Au revers:Sans légende. Un faisceau , surmonté du bonnet de la Liberté, dans une couronne de chêne.

• Le deuxième:Avers : LIBERTE - EGALITE *. Triangle surmonté d'un bonnet phrygien dans une couronne formée de deux branches de chêne ; à l'exergue : L'AN Ier DE LA/ REPUB. FRAN. 

Au revers/ JNVENTEE PAR BREZIN A PARIS// (date). Inscription en quatre lignes : PIECE/ FRAPÉE PAR/ LE MOYEN DE/ LA VIROLLE

JNVENTEE au lieu INVENTEE (voir les coins)
Bonnet Phrygien Symbole de la liberté et de la république. Rameaux de chènes: Symbole de la force et perénité. Le triangle:égalité des 3 ordres...voilà je pense avoir été assez précis sur cet essai

M. Michel Brezin, est un industriel et philanthrope français, né à Ravieres en 1758 et décédé à Paris en 1828.

Il était un serrurier-mécanicien. Il fit une grande fortune pendant la Révolution française en fabriquant des canons et autres ouvrages pour l'État, et en exploitant des forges et des hauts fourneaux en Normandie.Il s'occupait alors de divers travaux pour la Monnaie de Paris, fit frapper en 1792 cet essai et les trois suivants. On voit par leurs légendes qu'ils étaient faits dans le but de perfectionner le monnayage.

Ce fut postérieurement à cette époque que l'on mit au concours l'emploi de la virolle , pour lequel les procédés de M. Philippe Gengemhre furent adoptés.

Le type de l'avers de cette pièce a été répété, avec quelques légères différences , pour une pièce relative aux francs-maçons , qui est classée au 31 décembre 1793. Mazard fait justement remarquer que Brézin s'attribue abusivement l'invention de la virole brisée, ainsi que Gengembre. La virole fut introduite au XVIe siècle par Aubin Ollivier, conducteur de la Monnaie au Moulin. Sous Louis XVI, Droz fit aussi des essais de frappe avec virole.

R.COQUET/ CND